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Bouteille à la mer – « Opsis » (OVNI 435) au Honduras

1 janvier 2010

Récit de voyage :

« Opsis » – Ovni 435
16°24’17 » N – 86°23’38 » O

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Opsis – Ovni 435

OpSIS, Bouteillàlamer 0809/11

Bonjour à tous, bon dia tots,

Et voilà nous sommes de retour à la maison !

Mais revenons sur les îles de la Bahia au Honduras. Superbe accueil du Honduras: à l’arrivée sur l’île de Guanaja: il suffira d’à peine 5 minutes de formalités par un fonctionnaire charmant et souriant qui remplit lui-même les formulaires d’entrée et ne cesse de nous dire son plaisir à nous accueillir. Mêmes attentions, mêmes sourires, même simplicité dans les formalités quand nous quitterons Utila pour le Guatemala. De loin, de très loin, le meilleur accueil que nous ayons jamais eu depuis que nous naviguons.

Guanaja est l’île du Honduras la plus à l’est et nous y sommes arrivés après deux jours de navigation de rêve depuis Providencia. C’est une île sans voitures, entourée au sud d’atolls coralliens et où les habitants sont principalement regroupés sur une petite île, Bonacca, parcourue par des canaux qui la font appeler « la Venise des Caraïbes » (!). Avec OpSIS et aussi en annexe nous avons flâné entre les atolls et la mangrove. En particulier nous y avons découvert les restes d’un voilier emporté au milieu de la forêt tropicale par un ouragan il y a quelques années, un spectacle désolant et surréaliste à la fois !

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Le 16 mai nous avons quitté Guanaja pour Roatan, l’île principale de l’archipel. Bizarement, il n’existe pas de carte de détail de Roatan ce qui rend assez délicat le passage de la barrière de corail qui entoure l’île. Nous avons d’abord mouillé quelques jours à New Port Royal en face de Mango Creek, un hôtel très écologique (panneaux solaires, éoliennes, protection de la faune,…) tenu par Patrice et Terry qui se sont posés là après avoir fait le tour du monde en voilier.

Puis nous sommes allés à French Harbour où nous avons découvert la charmante petite marina que viennent de créer Gary et Nicole dans l’enceinte du complexe hôtelier de Fantasy Island: accueil chaleureux, prix raisonnables, cadre tranquille et la possibilité de bénéficier gratuitement ou à des prix réduits des facilités de l’hôtel (internet, plongée, restaurant…).

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Isabelle en a profité pour faire une plongée en bouteille sur la barrière de corail. Nous avons aussi parcouru l’île en voiture ce qui nous a permis d’admirer depuis son sommet un superbe coucher du soleil. Roatan est le paradis de iguanes, on en voit partout et, en particulier, à la ferme des Iguanes de French Harbour.

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Ce fut enfin, Utila, l’île la plus à l’ouest, un très agréable mouillage face au charmant seul petit village, presque sans voitures, et dont l’activité principale est l’accueil des routards et des plongeurs.

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Le 25 mai dans l’après-midi nous quittions le Honduras et ses îles pour le Guatemala où nous sommes arrivés le lendemain matin. Après les formalités d’entrée à Livingstone, le port d’entrée du Guatemala, nous avons remonté le Rio Dulce pour rejoindre le site des marinas qui se trouve à quelques 25 miles à l’intérieur des terres. Pour y arriver, on remonte la rivière d’abord dans un magnifique canyon.

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Puis on traverse sur une quinzaine de miles un premier lac, le Golfete. Les marinas de Rio Dulce sont disséminées le long des berges de la portion du Rio qui relie ce premier lac au plus grand lac du Guatemala, le lac d’Izabal. Pour notre part, avant de mettre OpSIS au sec à RamMarina (actuellement la seule proposant une aire au sec), nous l’avons préparé à Bruno’s Marina qui a une petite piscine (indispensable car certains jours il faisait jusqu’à 43 degrés et 90% d’humidité dans le carré !), où il règne une ambiance bon enfant et qui est la plus proche de la ville de Rio Dulce anciennement appelée « Fronteras ». Une ville débordante d’activités et dont la rue principale est continuellement embouteillée par le flots de voitures et camions qui l’empruntent pour rejoindre le nord du Guatemala et le Belize.

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Vers 2h30 du matin dans la nuit du 27 au 28 mai nous avons été réveillés par une vibration qui pendant quelques secondes a ébranlé OpSIS, accompagnée d’un bruit sourd émanant des bâtiments environnants et l’arrêt soudain des cris d’animaux qui, normalement, peuplent la nuit tropicale. C’était un tremblement de terre ! D’une force de 7,1 sur l’échelle de Richter à son épicentre au nord de l’île de Roatan, il n’était que de force 5 au Rio Dulce. Donc pas de dégâts pour OpSIS ni les autres voiliers sur place mais plusieurs victimes et beaucoup de dégâts matériels à quelques kilomètres de là, au Honduras. Par ailleurs, la fin de la croisière a été un peu ternie par un gros souci mécanique sur OpSIS: en partant d’Utila vers le Guatemala nous avons été alertés par un violent bruit mécanique provenant de la transmission et qui a persisté par la suite. En dépit de ce bruit, la transmission a bien voulu fonctionner jusqu’à mener OpSIS dans la darse de levage de RamMarina. Une fois à terre, on a constaté que le disque souple (« bumper ») qui fait la liaison entre le moteur et l’inverseur était cassé et ne tenait plus que par une seule vis sur 6. Gros pépin donc mais merci tout de même au moteur d’avoir résisté jusqu’à la darse de levage ! OpSIS a été mis au sec le 4 juin et nous nous sommes envolés du Guatemala le 7 juin.

Ainsi s’achève cette troisième saison de croisière après notre traversée de l’Atlantique commencée le 16 octobre 2008. Maintenant nous ne retrouverons OpSIS qu’en janvier prochain et, une fois réparée la transmission, nous hisserons les voiles vers… mais ceci est une autre histoire que nous vous conterons dans la prochaine Bouteillàlamer qui vous parviendra en fin d’année.

Isabelle et Joseph