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Bouteille à la mer – « Opsis » ( OVNI 435 ) aux USA

30 août 2012

Récit de voyage

« Opsis » – Ovni 435

Bonjour à tous, bon dia tots,
Une Bouteillàlamer qui s’est bien fait attendre. Mais comment écrire le bonheur. Le bonheur d’avoir à bord trois de nos petits enfants pendant deux semaines.
Toutefois revenons d’abord un peu en arrière. Lors de la dernière Bouteillàlamer nous étions à West Palm Beach. En fait nous y sommes restés jusqu’à ce que la tempête tropicale Debby se soit éloignée vers l’Atlantique nord. Entre deux averses, nous avons donc eu bien le temps de visiter cette ville. Sans être un site touristique extraordinaire, West Palm Beach a néanmoins beaucoup de charme. il y a d’abord les nombreux murs et palissades décorés de façon particulièrement originale par Eduardo Mendieta .

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Mais aussi West Palm Beach possède un très intéressant musée avec, en particulier, une remarquable collection d’objets d’art anciens chinois telle cette
statuette en terre cuite datant de la dynastie des Tang (618-906 après JC) et représentant un joueur de polo, un sport d’origine d’Asie centrale qui était très populaire à la cour de Chine .

Origine: plaine centrale près de Chang'an (Xian). Dynastie Tang (618-906).
Au 8ème siècle, le polo, d'origine d'Asie centrale était très populaire à la cour.

Nous avons également eu largement le temps de flâner sur le marché et de goûter aux beignets préparés par cette accorte doudou .

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Une fois la tempête passée nous sommes remontés jusqu’à Vero Beach et c’est là que nos petits enfants ont embarqué sur OpSIS. Avec eux nous avons continué à remonter l’Intracoastal Waterway vers le nord de la Floride en empruntant
l’Indian River. L’Indian River n’est pas une rivière à proprement parler mais une étendue d’eau de mer qui s’étire, parallèlement au rivage, sur près de 150km depuis Daytona Beach, au nord, jusqu’à Fort Pierce, au sud. Tantôt étroite
et peu profonde et tantôt très large et profonde, ses eaux sont claires et les dauphins ainsi que les lamantins y abondent. Dans plusieurs endroits de l’Indian River il y a même des îles désertes près desquelles il est tentant de
mouiller pour une baignade et passer la nuit.

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En dehors des week-end, où les conducteurs de hors-bords se déchainent, la navigation y est tranquille. On y croise des pécheurs qui, sur les bancs de sable, se livrent à leur activité et des amateurs de « paddle » ou de kayak qui pagaient paisiblement. Pourvu que le vent ne souffle pas de face et qu’il y ait suffisamment de fonds pour descendre un peu la dérive, on peut agréablement naviguer à la voile dans les parties les plus larges de l’Indian River, ceci au grand plaisir de nos petits enfants .
Bien sûr, avec nos petits enfants nous avons visité les parcs de loisirs d’Orlando, ainsi que Kennedy Space Center au Cap Canaveral. Pour ce dernier, même si les enfants étaient enchantés, pour nous qui connaissons Kennedy Space Center depuis 1987, cette visite avait un goût amer. L’enthousiasme de la conquête spatiale est bien fini. Tout se passe comme si la NASA n’avait plus aucun projet d’envergure (ce qui est malheureusement vrai). Toutes les attractions sont tournées vers le passé (marche sur la lune, navette spatiale), pas un mot de l’avenir. Il est vrai que les Américains dépendent maintenant des Russes pour aller dans la Station Spatiale Internationale. Quelle ironie !
En 2007, nous avions visité la base européenne de Kourou; bien sûr il s’agit d’un site beaucoup moins grand que Kennedy Space Center, mais là tout parlait de l’avenir. Quel contraste ! 
Nous avons passé deux belles semaines avec nos petits enfants à bord. Heureusement, tout s’est bien passé avec OpSIS quand ils étaient là. Mais après leur départ les choses se sont gâtées. Nous avons quitté Harbor Town Canaveral Marina pour rejoindre le chantier naval où nous pensions laisser OpSIS à terre jusqu’à l’an prochain, à Green Cove Springs au nord de la Floride, sur la rivière St. John. Un trajet de 120 MN (200km) qui n’aurait dû n’être qu’une formalité. Mais là, les problèmes ont commencé. Les batteries du bateau ont commencé à lâcher, à dégager une odeur soufrée et ne chargeant presque plus. On a dû toutes les remplacer, de l’acide s’étant déjà écoulé au fond du bac. Par chance on a trouvé à Palm Beach un magasin qui vendait des batteries neuves semblables aux nôtres. On a loué une voiture pour aller à Palm Beach (40 Km d’où nous étions) et on les a ramenées à bord et installées. Fin de l’épisode batteries.
Puis, presque en même temps, le moteur s’est remis à chauffer et l’alternateur neuf que nous avions installé cette année s’est mis à griller.
Par chance nous étions à 3MN (5km) d’une petite marina que nous avons atteinte au ralenti. Arrivés à la marina il y avait, non seulement une odeur de chaud due au moteur mais, aussi, une odeur de brûlé qui se dégageait de
l’alternateur. Nous avons fait appel au mécanicien attaché à cette marina. Après examen du moteur on a décidé, pour résoudre le problème de température, de remplacer deux pièces (thermostat et échappement) et on les a commandées en
urgence à l’agence Volvo Penta la plus proche. Elles sont arrivées par courrier express un jour après, et le mécanicien les a installées. Concernant l’alternateur, il n’y avait plus grand chose à faire. Heureusement on en a deux. On a donc
décidé de débrancher celui qui avait grillé et de tout relier au second qui fonctionnait bien. Il a fallu modifier les connexions électriques en conséquence ce qui a occupé un bon moment le mécanicien pas habitué aux particularités des
bateaux en aluminium. On est alors reparti en pensant avoir résolu les problèmes. Pendant une heure la situation semblait enfin correcte, mais le moteur a recommencé à surchauffer.
Le moral est tombé dans les chaussettes (c’est une image car on n’avait pas de chaussettes, il faisait trop chaud). Il nous restait 60MN (100km) pour rejoindre la marina prévue, nous avons décidé de jouer la prudence et de nous arrêter à un chantier naval qui fait aussi gardiennage à sec à St.Augustine, à 12MN (20km) de là où nous étions. 12MN parcourus au ralenti.
C’est dans cette marina que nous avons laissé OpSIS au sec jusqu’à l’an prochain et on agira en avril-mai prochain à notre retour sur OpSIS. Pendant les
quelques jours passés à St. Augustine pour préparer le bateau à l’hivernage nous avons de nouveau eu à subir de très violents orages au cours desquels les éclairs et le tonnerre se succèdent presque sans interruption pendant un long
moment sous une pluie dilluvienne .

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OpSIS quant à lui s’est vu installé dans une zone du chantier où il n’y avait pas encore d’autres bateaux, et les photos que nous avons faites de lui à ce moment-là ont un amusant côté champêtre .

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Toutefois, dès le lendemain, d’autres bateaux ont été mis au sec en vue de la saison des cyclones et sont venus lui tenir compagnie.   
Au final une saison 2012 de navigation en demi-teintes. A l’actif, de beaux moments de rencontre tout au long de l’ICW et le plaisir de recevoir à bord nos neveux et, surtout, nos petits enfants. Mais au passif, un temps plutôt mauvais avec une tempête tropicale et des orages continuels et la permanence
de problèmes mécaniques et électriques affectant le moteur et le moral de l’équipage. Le 9 août dernier nous rentrions
à la maison. Nous reviendrons sur OpSIS au printemps prochain. Il vous faudra donc attendre ce moment-là pour recevoir
la prochaine Bouteillàlamer. En attendant profitez bien de la fin de cet été, savourez les couleurs de l’automne et passez un bon hiver. 

Una forta abraçada. 
Zab et Jo