Bouteille à la mer – « Opsis » ( OVNI 435 ) aux USA
Récit de voyage
« Opsis » – Ovni 435
Bouteillàlamer 2011-10, Renens, Canton de Vaud (Suisse), 04.11.2011
Bonjour à tous, bon dia tots,
Et oui, nous sommes de retour à la maison. En fait nous sommes rentrés depuis près de quatre semaines mais le plaisir de retrouver famille et amis nous a fait délaisser un moment la rédaction de cette dernière Bouteillàlamer de la saison 2011.
Le samedi 10 septembre dernier à l’aube, avec nos amis , nous larguions la bouée du bassin de la 79ème rue à New York et commencions notre navigation de retour vers Deltaville par une superbe descente de l’Hudson sublimée par le lever du soleil au dessus des buildings de Manhattan .
La côte du New Jersey est monotone et sans intérêt et la remontée de la baie de Delaware n’est pas beaucoup plus passionnante, le seul paysage remarquable étant celui d’une centrale nucléaire. C’est pour cela que nous avons pressé le pas (ou plutôt le moteur car il n’y avait pas de vent) pour nous retrouver après trois jours dans notre chère baie de Chesapeake. Là nous avons flâné, remontant des rivières tranquilles, comme la Sassafras River
et mouillant dans des baies paisibles que le coucher du soleil embrase de mille feux .
Nous avons croisé les traditionnels pêcheurs de homards chargés de casiers .
En chemin, nous avons refait escale à Annapolis où, sur les quais, l’émouvante statue d’Alex Haley contant l’histoire de sa famille à des enfants témoigne, à la fois, de l’histoire de son ancêtre africain Kunta Kinté qui débarqua en 1767 à cet endroit précis d’un bateau négrier (lire « Racines ») et de l’importance, longuement occultée, du peuple noir dans l’émergence de la nation américaine.
Nous avons également retrouvé avec plaisir les quais de Baltimore… et les crabes du restaurant « LP’s Steamer » ! La veille de notre arrivée à Deltaville nous avons fait escale dans l’île de Tangier. Là, la population n’a que peu changé depuis les premiers colons du XVIIIème siècle, elle vit assez modestement de la pêche et parle l’anglais avec un accent « cockney » qui ne déparerait pas dans les faubourgs de Londres.
Le mardi 27 septembre nous sortions OpSIS de l’eau et une semaine plus tard nous nous envolions de Washington pour rentrer chez nous. Ainsi se terminait cette deuxième saison de navigation sur la côte est des USA. Une saison marquée par de nombreux moments forts et qui nous a permis de connaître encore mieux ce pays si fascinant et complexe à la fois.
Nous avons de nouveau apprécié la parfaite organisation des aides à la navigation qu’il s’agisse du balisage clair et dense aussi bien que des cartes électroniques gratuites et continuellement remises à jour. L’existence des canaux VHF météos (canaux 1 à 4) avec des bulletins en continu est aussi très appréciable… même si les prévisions ne sont pas d’une fiabilité totale ! Comme à New York, Washington ou Boston il est facile de mouiller en plein centre ville et, ainsi,avoir un emplacement privilégié pour visiter et s’immerger dans l’ambiance locale. Une réserve toutefois en ce qui concerne la navigation proprement dite car il faut composer avec des régimes de vent plutôt faibles, en particulier le matin. Un autre aspect remarquable est l’accueil simple et chaleureux que l’on rencontre partout. Les Américains ont plaisir à rendre service… sauf pour les amarrages où ils craignent qu’un éventuel incident puisse leur être imputé et entraîner des suites procédurières ! Le mode de vie aussi est, en général, relax qu’il s’agisse des rythmes de travail comme de l’attitude générale des gens. Même dans une énorme métropole comme New York on n’a que rarement le sentiment de stress que l’on peut rencontrer dans certaines villes d’Europe. Les produits de consommation courante et la nourriture sont sensiblement meilleur marché qu’en Europe, seule la main d’oeuvre est vraiment chère. On mange très bien si l’on veut aux USA, les supermarchés sont bien achalandés et on trouve partout d’excellents restaurants à des prix raisonnables. L’offre en vins est abondante, voire plus large qu’en Europe, les magasins spécialisés en vins sont impressionnants et les crus locaux tout à fait respectables. Toutefois certaines habitudes de consommation continuent à nous étonner; ainsi le tabac s’achète en pharmacie et il n’y a pas de pain dans les bakeries » (c’est-à-dire, les boulangeries) ! Il peut être aussi difficile de trouver certains aliments accommodés de façon simple, ainsi le jambon toujours sucré et additionné d’eau ou les laitages uniformément « fat free ». Là où nous nous sentons le moins en accord avec les Etats Unis actuels c’est dans le domaine social et politique. Les inégalités sociales sont bien plus marquées qu’en Europe et l’évolution politique d’une certaine frange de la population est vraiment inquiétante. C’est le cas du parti républicain qui se tourne vers des personnalités telles que le gouverneur du Texas, Dick Perry, auprès duquel un George W. Bush pourrait passer pour un doux idéaliste. Gouverneur du Texas depuis 11 ans, ce Monsieur Perry a à son actif (passif, à notre avis) d’avoir signé à ce jour 240 exécutions capitales et se vante de n’avoir accordé aucune grâce. En juillet dernier il déclarait (sans rire) que la crise économique dont souffraient les USA était due au fait que les Américains ne priaient pas assez ! Ceci dit, nous avons aussi rencontré beaucoup d’Américains qui partagent les idéaux humanistes qui sont les nôtres et qui manifestent leur préoccupation pour l’avenir de leur pays. Mais en fin de compte, le bilan est largement positif. Nous avons navigué dans des parages superbes et mythiques comme l’île de Nantucket ou le Cap Cod, nous avons vécu des moments très forts comme la présence des baleines et même le passage de l’ouragan « Irene ». Nous avons eu le privilège de transporter pendant quelques temps notre domicile flottant en plein milieu de villes chargées d’histoire et de lieux culturels exceptionnels comme New York, Washington et Boston. Nous avons rencontré des gens chaleureux, intéressants et enrichissants et nous en avons fait de nouveaux amis. Chaque jour nous nous sommes félicités d’avoir choisi de mettre le cap sur ces rives et nous pensons bien y rester encore quelques temps.
Pour terminer cette dernière Bouteillàlamer de la saison permettez-nous de vous offrir 3 tableaux de quelques uns de ces peintres américains que nous avons découverts dans les merveilleux musées que nous avons visités tout au long de nos escales. D’abord, de la National Gallery of Art de Washington, ce mural de Sol Lewitt éclatant de couleurs douces qui invitent à la danse .
Nous avons de nouveau apprécié la parfaite organisation des aides à la navigation qu’il s’agisse du balisage clair et dense aussi bien que des cartes électroniques gratuites et continuellement remises à jour. L’existence des canaux VHF météos (canaux 1 à 4) avec des bulletins en continu est aussi très appréciable… même si les prévisions ne sont pas d’une fiabilité totale ! Comme à New York, Washington ou Boston il est facile de mouiller en plein centre ville et, ainsi,avoir un emplacement privilégié pour visiter et s’immerger dans l’ambiance locale. Une réserve toutefois en ce qui concerne la navigation proprement dite car il faut composer avec des régimes de vent plutôt faibles, en particulier le matin. Un autre aspect remarquable est l’accueil simple et chaleureux que l’on rencontre partout. Les Américains ont plaisir à rendre service… sauf pour les amarrages où ils craignent qu’un éventuel incident puisse leur être imputé et entraîner des suites procédurières ! Le mode de vie aussi est, en général, relax qu’il s’agisse des rythmes de travail comme de l’attitude générale des gens. Même dans une énorme métropole comme New York on n’a que rarement le sentiment de stress que l’on peut rencontrer dans certaines villes d’Europe. Les produits de consommation courante et la nourriture sont sensiblement meilleur marché qu’en Europe, seule la main d’oeuvre est vraiment chère. On mange très bien si l’on veut aux USA, les supermarchés sont bien achalandés et on trouve partout d’excellents restaurants à des prix raisonnables. L’offre en vins est abondante, voire plus large qu’en Europe, les magasins spécialisés en vins sont impressionnants et les crus locaux tout à fait respectables. Toutefois certaines habitudes de consommation continuent à nous étonner; ainsi le tabac s’achète en pharmacie et il n’y a pas de pain dans les bakeries » (c’est-à-dire, les boulangeries) ! Il peut être aussi difficile de trouver certains aliments accommodés de façon simple, ainsi le jambon toujours sucré et additionné d’eau ou les laitages uniformément « fat free ». Là où nous nous sentons le moins en accord avec les Etats Unis actuels c’est dans le domaine social et politique. Les inégalités sociales sont bien plus marquées qu’en Europe et l’évolution politique d’une certaine frange de la population est vraiment inquiétante. C’est le cas du parti républicain qui se tourne vers des personnalités telles que le gouverneur du Texas, Dick Perry, auprès duquel un George W. Bush pourrait passer pour un doux idéaliste. Gouverneur du Texas depuis 11 ans, ce Monsieur Perry a à son actif (passif, à notre avis) d’avoir signé à ce jour 240 exécutions capitales et se vante de n’avoir accordé aucune grâce. En juillet dernier il déclarait (sans rire) que la crise économique dont souffraient les USA était due au fait que les Américains ne priaient pas assez ! Ceci dit, nous avons aussi rencontré beaucoup d’Américains qui partagent les idéaux humanistes qui sont les nôtres et qui manifestent leur préoccupation pour l’avenir de leur pays. Mais en fin de compte, le bilan est largement positif. Nous avons navigué dans des parages superbes et mythiques comme l’île de Nantucket ou le Cap Cod, nous avons vécu des moments très forts comme la présence des baleines et même le passage de l’ouragan « Irene ». Nous avons eu le privilège de transporter pendant quelques temps notre domicile flottant en plein milieu de villes chargées d’histoire et de lieux culturels exceptionnels comme New York, Washington et Boston. Nous avons rencontré des gens chaleureux, intéressants et enrichissants et nous en avons fait de nouveaux amis. Chaque jour nous nous sommes félicités d’avoir choisi de mettre le cap sur ces rives et nous pensons bien y rester encore quelques temps.
Pour terminer cette dernière Bouteillàlamer de la saison permettez-nous de vous offrir 3 tableaux de quelques uns de ces peintres américains que nous avons découverts dans les merveilleux musées que nous avons visités tout au long de nos escales. D’abord, de la National Gallery of Art de Washington, ce mural de Sol Lewitt éclatant de couleurs douces qui invitent à la danse .
Enfin, en souvenir de toutes les autres belles navigations que nous avons eues, un tableau de Roy Lichtenstein intitulé « Marine avec mouettes » au Smithsonian American Art Museum à Washington .
Nous reviendrons sur OpSIS au printemps prochain pour découvrir de nouveaux rivages. Il se murmure que nous pourrions retourner vers le sud… mais chutt !
Tout ceci vous sera dévoilé au mois de mars, patience. En attendant, passez un bon hiver. On vous embrasse tous, una forta abraçada.
Isa et Jo
Tout ceci vous sera dévoilé au mois de mars, patience. En attendant, passez un bon hiver. On vous embrasse tous, una forta abraçada.
Isa et Jo